Yrys
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Un bombardier russe intercepté la veille de la visite d'Obama
Une scène semblable à celle-ci s'est produite le 18 février dernier
alors que deux chasseurs CF-18 canadiens ont intercepté un bombardier
russe TU-95 Bear à proximité de l'espace aérien canadien dans l'Arctique.
(Ottawa) Coïncidence ou provocation: un avion militaire russe a été intercepté
à la porte de l'espace aérien du Grand Nord canadien dans les heures qui ont
précédé la visite du président américain Barack Obama à Ottawa, la semaine
dernière.
Alertés par le commandement de la défense aérospatiale de l'Amérique du Nord
(NORAD), deux avions de chasse CF-18 ont rejoint le bombardier Tupolev russe
avant qu'il ne viole la souveraineté territoriale canadienne, pour lui intimer de
faire demi-tour, a indiqué hier le ministre de la Défense nationale, Peter MacKay.
Cet incident, que le ministre refuse de considérer comme délibéré de la part des
Russes, ravive toutefois l'épineuse question de la souveraineté sur l'Arctique,
exacerbée par le réchauffement climatique, l'ouverture éventuelle d'une voie
maritime dans le Grand Nord et l'exploitation des ressources naturelles. «Nous
savons que l'eau ouvrira la voie, nous savons que d'autres pays ont exprimé
leur intérêt dans l'Arctique et nous avons l'intention d'assurer une présence
constante, a souligné le ministre MacKay. Nous avons l'intention de protéger
notre souveraineté et de défendre notre territoire.»
Le ministre a affirmé que les interventions auprès d'avions russes à proximité de
l'espace aérien canadien devenaient de plus en plus fréquentes. De telles pratiques
étaient souvent utilisées pendant la guerre froide mais avaient cessé depuis. En
2007, l'ancien président russe Vladimir Poutine avait annoncé sa volonté d'intensifier
les patrouilles aériennes en Arctique, que la Russie revendique comme faisant partie
de son territoire.
À plusieurs reprises, la Défense nationale et les Affaires étrangères ont communiqué
avec des responsables russes, notamment l'ambassadeur à Ottawa, pour demander
u'on les prévienne quand de telles activités ont lieu. Ces appels sont restés lettre
morte, a indiqué le ministre MacKay, hier. De passage en Saskatchewan, le premier
ministre Stephen Harper a jeté de l'huile sur le feu en affirmant que son gouvernement
était «très préoccupé» par «les actions de plus en plus agressives de la Russie et ses
intrusions dans l'espace aérien canadien». De telles déclarations ont fait bondir
l'opposition à Ottawa, qui craint que le gouvernement n'envenime les relations avec
la Russie. «Sur le plan de l'Arctique, c'est le temps de bâtir des ponts. À la place, il
semble que le ministre MacKay joue à la roulette russe avec un enjeu diplomatique
très sérieux», s'est insurgé le député du NPD Paul Dewar.
Selon le critique libéral en matière de défense nationale, Denis Coderre, il s'agit
d'une démonstration de force de la Russie, qui teste les réflexes de défense du
Canada. «Quand tu es un pays ami, un pays allié, tu avertis. L'ambassadeur russe
aurait dû prévenir le gouvernement canadien du geste. Il ne l'a pas fait. Ça veut dire
qu'il y a un certain froid entre certains pays de l'OTAN», s'est inquiété M. Coderre.
Un porte-parole de l'armée russe, le lieutenant-colonel Vladimir Drik, cité par l'agence
de presse Novosti, a déclaré que l'incident du 18 février n'était qu'un vol de routine qui
respectait toutes les ententes internationales et ne violait en aucun cas l'espace aérien
canadien.

Une scène semblable à celle-ci s'est produite le 18 février dernier
alors que deux chasseurs CF-18 canadiens ont intercepté un bombardier
russe TU-95 Bear à proximité de l'espace aérien canadien dans l'Arctique.
(Ottawa) Coïncidence ou provocation: un avion militaire russe a été intercepté
à la porte de l'espace aérien du Grand Nord canadien dans les heures qui ont
précédé la visite du président américain Barack Obama à Ottawa, la semaine
dernière.
Alertés par le commandement de la défense aérospatiale de l'Amérique du Nord
(NORAD), deux avions de chasse CF-18 ont rejoint le bombardier Tupolev russe
avant qu'il ne viole la souveraineté territoriale canadienne, pour lui intimer de
faire demi-tour, a indiqué hier le ministre de la Défense nationale, Peter MacKay.
Cet incident, que le ministre refuse de considérer comme délibéré de la part des
Russes, ravive toutefois l'épineuse question de la souveraineté sur l'Arctique,
exacerbée par le réchauffement climatique, l'ouverture éventuelle d'une voie
maritime dans le Grand Nord et l'exploitation des ressources naturelles. «Nous
savons que l'eau ouvrira la voie, nous savons que d'autres pays ont exprimé
leur intérêt dans l'Arctique et nous avons l'intention d'assurer une présence
constante, a souligné le ministre MacKay. Nous avons l'intention de protéger
notre souveraineté et de défendre notre territoire.»
Le ministre a affirmé que les interventions auprès d'avions russes à proximité de
l'espace aérien canadien devenaient de plus en plus fréquentes. De telles pratiques
étaient souvent utilisées pendant la guerre froide mais avaient cessé depuis. En
2007, l'ancien président russe Vladimir Poutine avait annoncé sa volonté d'intensifier
les patrouilles aériennes en Arctique, que la Russie revendique comme faisant partie
de son territoire.
À plusieurs reprises, la Défense nationale et les Affaires étrangères ont communiqué
avec des responsables russes, notamment l'ambassadeur à Ottawa, pour demander
u'on les prévienne quand de telles activités ont lieu. Ces appels sont restés lettre
morte, a indiqué le ministre MacKay, hier. De passage en Saskatchewan, le premier
ministre Stephen Harper a jeté de l'huile sur le feu en affirmant que son gouvernement
était «très préoccupé» par «les actions de plus en plus agressives de la Russie et ses
intrusions dans l'espace aérien canadien». De telles déclarations ont fait bondir
l'opposition à Ottawa, qui craint que le gouvernement n'envenime les relations avec
la Russie. «Sur le plan de l'Arctique, c'est le temps de bâtir des ponts. À la place, il
semble que le ministre MacKay joue à la roulette russe avec un enjeu diplomatique
très sérieux», s'est insurgé le député du NPD Paul Dewar.
Selon le critique libéral en matière de défense nationale, Denis Coderre, il s'agit
d'une démonstration de force de la Russie, qui teste les réflexes de défense du
Canada. «Quand tu es un pays ami, un pays allié, tu avertis. L'ambassadeur russe
aurait dû prévenir le gouvernement canadien du geste. Il ne l'a pas fait. Ça veut dire
qu'il y a un certain froid entre certains pays de l'OTAN», s'est inquiété M. Coderre.
Un porte-parole de l'armée russe, le lieutenant-colonel Vladimir Drik, cité par l'agence
de presse Novosti, a déclaré que l'incident du 18 février n'était qu'un vol de routine qui
respectait toutes les ententes internationales et ne violait en aucun cas l'espace aérien
canadien.