Yrys
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Mission en Afghanistan: les Afghans-Canadiens sont partagés
La mission canadienne en Afghanistan crée des sentiments partagés parmi les Afghans-Canadiens,
un fort appui à l'effort militaire étant tempéré par la tristesse et la colère devant l'escalade du
nombre de victimes civiles.
Ils sont plusieurs à déplorer que les objectifs de reconstruction aient subi un recul par rapport à
l'expression d'une force brutale et sanglante en dépit des prétentions contraires du gouvernement
canadien.Le directeur exécutif de l'Association afghane de l'Ontario, Jamal Kakar, a soutenu que
beaucoup de gens ont été déçus de voir les combats prendre le pas sur la reconstruction dans la
mission militaire car cela risquait de causer davantage de souffrances dans le pays.
M. Kakar a ajouté qu'à titre personnel, il préférait que les troupes canadiennes restent en Afghanistan,
mais que la mission en devrait être une de reconstruction du pays.
Au cours d'une visite à Kandahar la semaine dernière, le premier ministre Stephen Harper a
soutenu que l'ajout de milliers de soldats américains au cours des prochains mois allait aider le
Canada à recentrer son action sur des «objectifs civils» mieux définis. M. Harper a affirmé que le
Canada travaillait à transformer la mission pour se concentrer sur la reconstruction et le
développement.
Le Comité international de la Croix-Rouge, à Kaboul, a rapporté la semaine dernière la mort de
dizaines de civils dans des raids américains contre de présumés insurgés talibans dans l'ouest de
l'Afghanistan.
C'est ce genre de «dommage collatéral» qui ébranle le soutien des Afghans-Canadiens à la mission
qui a coûté la vie à 118 militaires canadiens - le plus lourd bilan parmi les forces étrangères dans
le pays en guerre. «Nous sommes 100 pour cent derrière nos troupes; nous exprimons nos
condoléances aux familles qui ont perdu des êtres chers. C'est très triste, a affirmé M. Kakar.
Mais quand il est question des victimes civiles en Afghanistan, nous sommes également tristes.»
Un Torontois, travailleur de la construction originaire de Kandahar, a dit que les Afghans-Canadiens
étaient très inquiets de la spirale de violence suscitée par la mort de civils afghans. Sanga Achakzai
a dit croire que chaque victime innocente de la mission créait dix talibans de plus.
Egalement, la violation des sensibilités religieuses et culturelles afghanes par les troupes étrangères
dans les fouilles de villages, de même que le soutien étranger à des chefs politiques faibles, violents
et corrompus auraient suscité encore plus de rancoeur.
Selon Statistique Canada, il y a près de 40 000 Afghans-Canadiens au pays, dont environ la moitié
aurait gagné le Canada à la suite de l'invasion menée par les Etats-Unis en 2001. Ceux qui remettent
les pieds en Afghanistan font état d'une réserve, voire d'une hostilité à leur endroit, en raison de leur
lien avec le Canada, un pays longtemps perçu comme un agent de paix, mais qui a aujourd'hui davantage
l'image du combattant.
La directrice exécutive de l'Organisation des femmes afghanes, Adeena Niazi, qui retourne en Afghanistan
régulièrement pour visiter un orphelinat soutenu par son organisation à Kaboul, a dit avoir noté moins
d'empathie pour les Canadiens. «Les gens aimaient vraiment le Canada, a dit Mme Niazi. Ce n'est plus
tout à fait le cas.»
La mission canadienne en Afghanistan crée des sentiments partagés parmi les Afghans-Canadiens,
un fort appui à l'effort militaire étant tempéré par la tristesse et la colère devant l'escalade du
nombre de victimes civiles.
Ils sont plusieurs à déplorer que les objectifs de reconstruction aient subi un recul par rapport à
l'expression d'une force brutale et sanglante en dépit des prétentions contraires du gouvernement
canadien.Le directeur exécutif de l'Association afghane de l'Ontario, Jamal Kakar, a soutenu que
beaucoup de gens ont été déçus de voir les combats prendre le pas sur la reconstruction dans la
mission militaire car cela risquait de causer davantage de souffrances dans le pays.
M. Kakar a ajouté qu'à titre personnel, il préférait que les troupes canadiennes restent en Afghanistan,
mais que la mission en devrait être une de reconstruction du pays.
Au cours d'une visite à Kandahar la semaine dernière, le premier ministre Stephen Harper a
soutenu que l'ajout de milliers de soldats américains au cours des prochains mois allait aider le
Canada à recentrer son action sur des «objectifs civils» mieux définis. M. Harper a affirmé que le
Canada travaillait à transformer la mission pour se concentrer sur la reconstruction et le
développement.
Le Comité international de la Croix-Rouge, à Kaboul, a rapporté la semaine dernière la mort de
dizaines de civils dans des raids américains contre de présumés insurgés talibans dans l'ouest de
l'Afghanistan.
C'est ce genre de «dommage collatéral» qui ébranle le soutien des Afghans-Canadiens à la mission
qui a coûté la vie à 118 militaires canadiens - le plus lourd bilan parmi les forces étrangères dans
le pays en guerre. «Nous sommes 100 pour cent derrière nos troupes; nous exprimons nos
condoléances aux familles qui ont perdu des êtres chers. C'est très triste, a affirmé M. Kakar.
Mais quand il est question des victimes civiles en Afghanistan, nous sommes également tristes.»
Un Torontois, travailleur de la construction originaire de Kandahar, a dit que les Afghans-Canadiens
étaient très inquiets de la spirale de violence suscitée par la mort de civils afghans. Sanga Achakzai
a dit croire que chaque victime innocente de la mission créait dix talibans de plus.
Egalement, la violation des sensibilités religieuses et culturelles afghanes par les troupes étrangères
dans les fouilles de villages, de même que le soutien étranger à des chefs politiques faibles, violents
et corrompus auraient suscité encore plus de rancoeur.
Selon Statistique Canada, il y a près de 40 000 Afghans-Canadiens au pays, dont environ la moitié
aurait gagné le Canada à la suite de l'invasion menée par les Etats-Unis en 2001. Ceux qui remettent
les pieds en Afghanistan font état d'une réserve, voire d'une hostilité à leur endroit, en raison de leur
lien avec le Canada, un pays longtemps perçu comme un agent de paix, mais qui a aujourd'hui davantage
l'image du combattant.
La directrice exécutive de l'Organisation des femmes afghanes, Adeena Niazi, qui retourne en Afghanistan
régulièrement pour visiter un orphelinat soutenu par son organisation à Kaboul, a dit avoir noté moins
d'empathie pour les Canadiens. «Les gens aimaient vraiment le Canada, a dit Mme Niazi. Ce n'est plus
tout à fait le cas.»